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Science On Stage à Turku – Finlande

En août dernier, STEAMULI participait avec Technobel et FormaNam au festival « Science On Stage », le festival qui rassemble les enseignants de toute l’Europe autour des enjeux STEM. Cette édition, soutenue par la commission européenne, a mis le focus sur la question de la durabilité dans l’éducation aux STEM.

Science On Stage, kesako ?

Science on Stage Europe est le plus grand réseau européen de professeurs de STEM, destiné à favoriser le développement professionnel des enseignants du primaire et du secondaire à travers l’échange de pratiques pédagogiques innovantes. Actif dans plus de 30 pays, ce réseau permet aux enseignants de partager leurs idées et de collaborer au-delà des frontières, renforçant ainsi la communauté éducative STEM. Le réseau soutient l’organisation de festivals, d’échanges entre enseignants, et le développement de matériels pédagogiques pour améliorer l’enseignement des sciences, technologies, ingénierie et mathématiques en Europe.

Le festival

Cette année, c’est à Turku, ancienne capitale finlandaise, que se déroulait le festival européen. Durant 3 jours d’échanges, des enseignants des quatre coins du monde proposent de partager leurs expériences. Pas de grands stands commerciaux mais une multitude de petits stands très concrets animés par des enseignants plus que motivés. Et des enseignants qui parlent à des enseignants, rien de mieux pour recommencer l’année !

Si vous n’avez pas l’occasion de suivre l’édition européenne, Science On Stage Belgium organise chaque année, pendant une journée, l’édition belge à Bruxelles.

Les stands

Durant le festival, nous avons donc pu découvrir les nombreux stands proposés par les enseignants. Ces stands sont l’occasion pour eux de faire découvrir les expériences STEM qu’ils mettent en œuvre au sein de leurs classes. C’est un véritable puit d’idées créatives !

Ainsi, une enseignante belge a créé un puzzle autour du tableau périodique des éléments pour expliquer aux élèves la formation des molécules ou encore les précipitations. Puzzle qu’elle a eu l’occasion de prototyper chez Technobel.

Un enseignant français utilise une soufflerie pour tester avec ses élèves l’aérodynamisme de voitures prototypes qu’ils construiront ensuite pour concourir sur un circuit grandeur nature.

Une autre enseignante tchèque réalise du light painting pour expliquer les phénomènes physiques du mouvement et de la lumière. Facile à reproduire et peu coûteux, chacun repart avec sa photo en souvenir.

Ou encore cette enseignante de Lituanie qui met tous les élèves de son école au travail pour fabriquer, à l’aide de plus de 2000 pompons, des tableaux muraux capteur de son et réduire ainsi le bruit omniprésent dans les bâtiments scolaires. Elle expérimente des phénomènes physiques ou encore mathématiques au travers de ces tableaux artistiques. Nous avons accroché notre pompon sur son prochain tableau.

Ces quelques exemples parmi plus d’une centaine d’autres nous démontrent une fois de plus la puissance d’une approche STEAM en éducation. Nous sommes admiratifs de l’investissement des enseignants.

Les échanges et workshops

Le festival, c’est aussi l’occasion d’échanger avec ces enseignants venus des quatre coins de la planète. C’est motivant et cela permet de rebooster notre motivation STEAM grâce à l’aspect communauté.

Nous repartons avec de nouveaux contacts afin de mutualiser nos projets mais aussi de nourrir nos réflexions sur le référentiel, l’approche STEAM et envisager, pour le futur, des projets européens.

Nous avons également assisté à plusieurs workshops et conférences. À nouveau, l’apport des recherches et travaux européens nous amène à nous questionner continuellement sur le développement de nos actions au sein de STEAMULI et nous permet de rester à la pointe de la stratégie STEAM et de positionner ainsi la Wallonie comme terre d’excellence en la matière.

Notre expérience en Finlande et à Turku

Avant tout, il a fallu arriver à Turku, ancienne capitale de Finlande ! Après plusieurs trains et avion au départ de Namur, nous découvrons Turku et plus précisément Kupittaa, district de Turku où se situe l’Université et le festival.

La Finlande, et plus particulièrement le sud où nous nous trouvions, propose des paysages très verts dont nos Ardennes n’ont rien à envier. Nous étions donc en terrain connu même si les étendues ne sont pas comparables.

Les villes sont à taille humaine et très calmes comparées à l’effervescence wallonne.

Le sud de la Finlande, dont Turku, est bordé de l’un des plus beau et plus grand archipel d’Europe. Rien qu’à Turku, ce sont plus de 20 000 îles typiques qui s’étirent le long de la ville. Un bateau bus permet d’en découvrir l’une ou l’autre depuis le centre-ville.

Témoignage d’Anthony de Technobel

En tant qu’explorateur pédagogique STEM chez Technobel, que venais-tu chercher ici à Turku ?

Après avoir vu l’événement à son échelle nationale à Bruxelles, et inspiré par la dynamique d’échanges entre des pairs, j’avais vraiment le désir de voir comment cette dynamique se traduisait à l’international. Les enseignants de la communauté ont un tas d’idées pour utiliser du matériel accessible, pas cher, avec un goût pour des expériences ludiques et spectaculaires. Le fait que l’événement se tienne dans un pays réputé pour son système scolaire me tentait aussi. Je cherchais de nouvelles idées, surtout pour renforcer le lien entre numérique et sciences.

Que retiens-tu de ce festival ?

Sa variété, sa rigueur et sa générosité. Variété parce qu’on y trouve des activités du préscolaire au primaire en passant par le secondaire et le supérieur. J’avais un peu peur de n’avoir que des projets sur des sujets hyper compliqués .

Trois mots pour conclure ?

Partage, inspiration et sérieux.

Conclusion : quelle plus-value pour STEAMULI ?

Pour STEAMULI, ce festival est une grande source d’inspiration.

Premièrement, il démontre à quel point miser sur l’éducation est un point central dans une stratégie territoriale STEAM. Plus que jamais, les enseignants sont au cœur du développement des compétences STEM mais ils sont aussi au cœur du mécanisme de la motivation d’engagement des jeunes dans les domaines STEM. Par leurs actions quotidiennes et l’adoption d’une approche STEAM (cf le référentiel de compétences disponible sur notre site), ils proposent aux jeunes des liens concrets entre les domaines STEM et les enjeux actuels, donnant du sens aux apprentissages mais aussi à l’éveil de la curiosité.

Ensuite, STEAMULI se veut être à la pointe de l’approche STEAM, maintenir notre niveau d’expertise est gage de qualité dans notre vision. La richesse des échanges internationaux participe également à cet objectif. Merci aux collègues de partager leur expertise et leurs expériences de terrain.

Enfin, STEAMULI souhaite participer, au de-là de notre territoire, au rayonnement de l’excellence wallonne dans les domaines STEM de manière à attirer toujours plus de jeunes vers ces filières porteuses d’emploi mais aussi et surtout de solutions aux enjeux actuels et futurs.

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Présentation du Référentiel de compétences de l’Approche STEAM

Introduction

L’approche STEAM (Science, Technology, Engineering, Arts, Mathematics) est une pratique éducative transversale qui intègre au moins deux des domaines STEAM pour encourager l’exploration interdisciplinaire et la démarche par projet. Cette approche nécessite un exercice de créativité d’une temporalité suffisante et implique au moins une réalisation concrète. Elle permet aux apprenants de mettre en œuvre leurs connaissances dans un contexte pratique en regard d’enjeux sociétaux (économiques, culturels, écologiques, etc.).

La Genèse du Référentiel

Le référentiel de compétences de l’approche STEAM a été développé dans le cadre des activités de STEAMULI, qui fédère des initiatives et des organismes actifs dans le champ des apprentissages aux STEM à travers l’approche STEAM.

La création de ce référentiel a débuté en avril 2022 avec le lancement d’un certificat en éducation aux STE(A)M, avec pour objectif de permettre aux acteurs de l’enseignement de comprendre les enjeux et les concepts derrière l’approche STEAM, de maîtriser les référentiels de compétences STEM, et de développer des pratiques pédagogiques innovantes.

Objectifs du Référentiel

Les objectifs du référentiel de compétences de l’approche STEAM sont multiples :

  • Clarifier l’approche STEAM à travers des compétences comportementales et non techniques.
  • Éviter une redondance avec les référentiels existants et assurer une transversalité aux disciplines STEAM.
  • Fournir un cadre opérationnel et concret pour les acteurs de l’enseignement, de la formation et de l’éducation.
  • Fédérer les acteurs autour d’un référentiel commun et renforcer la méthodologie de collaboration au sein de STEAMULI.

Développement et Évolution

La première version du référentiel a été inspirée par plusieurs référentiels européens tels que DigComp, EntreComp, LifeComp, et GreenComp. Les compétences sélectionnées ont été regroupées en quatre socles, indissociables pour mener à bien l’approche STEAM :

Ces compétences ont été ensuite soumises à relecture par des pédagogues pour assurer une cohérence dans les termes et la structure des socles. Des sessions de sensibilisation et d’information sur l’approche STEAM et son référentiel ont été mises en place en collaboration avec des institutions comme la Cité des Métiers de Namur, l’Henallux, la Haute École Albert Jacquard et l’IFAPME.

Depuis la mise en ligne de la V1 de ce référentiel, notre travail a continué. FormaNam, la HEAJ et l’UNamur se sont rencontrés à plusieurs reprises afin d’enrichir le référentiel. Après avoir questionné la relation entre les disciplines STEM et les Arts, nous avons réorganisé les 4 pôles de compétences. Ainsi, la mise en projet devient incontournable et fait office de fil conducteur d’une activité « approche STEAM », surplombant donc les trois autres pôles de compétences.

Dernière version du référentiel et sa consolidation

Par la suite, notre groupe de travail s’est concentré sur les pôles de compétences ainsi que sur la formulation des compétences à proprement parler. Ainsi, la V2 a vu le jour.

La consolidation du référentiel implique un travail d’analyse des référentiels du tronc commun et des référentiels des compétences et savoirs de la formation commune aux 2e et 3e degrés de transition. Cette analyse vise à identifier les compétences faisant écho à l’approche STEAM et à faire du lien entre les actions des partenaires de STEAMULI et l’enseignement.

L’objectif final est de rendre le référentiel le plus opérationnel et concret dans sa compréhension et sa mise en application. Pour ce faire, des critères et des indicateurs seront définis, et chaque compétence sera explicitée par des mises en situation.

Téléchargement du Document de Genèse

Nous invitons les visiteurs de notre site web à télécharger le document de genèse du référentiel de compétences de l’approche STEAM. Ce document fournit un aperçu détaillé du processus de création du référentiel, de ses objectifs et de son évolution. Il constitue une ressource précieuse pour les acteurs de l’éducation, de la formation et de l’insertion socioprofessionnelle.

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à nous contacter à hello@steamuli.be

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Retour sur le petit-déjeuner de STEAMULI

Le 6 septembre dernier, nous avons eu le plaisir de partager un moment convivial avec nos partenaires lors de notre petit-déjeuner STEAMULI, organisé au TRAKK.

Grâce à la présence de plus d’une cinquantaine de participants, cet événement a été un véritable succès. 

Ce rendez-vous matinal a permis de renforcer notre dynamique partenariale, en mettant en lumière les actions déjà accomplies et en explorant les perspectives futures de notre coupole. Ensemble, nous avons discuté des prochaines étapes qui feront grandir nos collaborations et porteront nos projets encore plus loin.

Nous tenons à remercier chaleureusement tous nos partenaires pour leur engagement et leur confiance. C’est grâce à eux que cette aventure continue de grandir ! Nous sommes impatients de vivre de nouvelles étapes stimulantes ! 

Revivez ce moment grâce aux photos prises lors de cette matinée 

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À la découverte des projets Erasmus + !

Entre inspiration et collaboration : mon expérience au séminaire Erasmus+ KA2 à Vilnius avec FormaNam 

Participer au séminaire Erasmus+ KA2 à Vilnius a été une aventure à la fois enrichissante et révélatrice. Représentant FormaNam, mon objectif était de découvrir de nouvelles pistes de développement et de coopération internationale pour notre projet Steamuli, qui vise à intégrer des approches innovantes dans l’enseignement des et par les STEAM. 

La richesse des rencontres

Le séminaire s’est déroulé en deux étapes. Une première rencontre s’est tenue en ligne avec les différents participants afin de présenter certains aspects théoriques propres aux projets Erasmus + . Nous avons aussi eu l’opportunité d’écouter les retours de divers acteurs qui avaient bénéficiés des appels à projets précédents.  

Nous nous sommes ensuite rendus à Vilnius pour 3 jours de séminaires en présentiel. Nous avons eu la chance de découvrir une très belle ville, dont le cœur historique préservé est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.  

Dès le début, l’interaction avec des professionnels venus de divers horizons européens a été stimulante. Échanger avec des personnes qui, bien que venant de cultures différentes, partagent un engagement commun pour l’éducation, a permis de tisser des liens et de pouvoir échanger sur les divers possibilités du programme Erasmus + de façon ouverte dans une ambiance informelle et bienveillante.  

Une compréhension élargie des projets Erasmus+ KA2 

Les sessions dédiées aux objectifs des projets Erasmus+ KA2 ont été particulièrement éclairantes. Elles m’ont offert une vue d’ensemble sur les stratégies de mise en œuvre des projets européens et sur la manière dont ces initiatives peuvent être adaptées à nos besoins spécifiques chez FormaNam. L’accent mis sur l’innovation et le partage de bonnes pratiques a renforcé ma conviction que nous pouvons significativement enrichir nos projets, notamment Steamuli en nous ouvrant à d’autres perspectives.  

L’Utilité du Canva dans la structuration des projets 

Un des aspects les plus pratiques de la formation a été l’apprentissage de l’utilisation du canva spécialement conçu pour créer et développer ce type de projet. Cet outil visuel a vraiment été un plus pour structurer ma manière de penser les projets. Il m’a permis de visualiser les différentes composantes de nos initiatives et d’organiser les idées de manière plus cohérente, garantissant ainsi une meilleure transmission des informations et une planification plus efficace. 

Réflexions personnelles et conclusion 

Ce séminaire a été une réelle source d’inspiration. Il a non seulement enrichi ma compréhension des dynamiques de coopération internationale mais a aussi injecté une dose d’enthousiasme dans mon approche du projet Steamuli. J’ai été impressionnée par l’organisation et l’approche pédagogique mise en place pour rendre les activités participatives et engageantes. Les outils et les idées partagés à Vilnius seront d’une grande aide pour propulser nos initiatives chez FormaNam. 

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Stellar Scape

Exposition « Stellar Scape » au Pavillon de Namur : Une Expérience stellaire ! 

Depuis le 22 juin 2024, et jusqu’au 26 janvier 2025, l’exposition « Stellar Scape » prend place au Pavillon de la Citadelle de Namur, un site offrant une vue imprenable sur la ville. Ce bâtiment emblématique, construit pour l’expo universelle de Milan 2015, constitue un cadre exceptionnel pour cette exposition. Nous avons eu l’occasion de nous y rendre dans le cadre de leur journée consacrée aux enseignants, ce mercredi 3 juillet. Deux visites guidées étaient proposées aux enseignants qui s’y étaient inscrits gratuitement : une en matinée et une seconde en après-midi. Les participants ont ainsi pu être familiarisés avec l’exposition, ce qui facilitera la visite de groupes scolaires dans cette expo unique en son genre lors de l’année scolaire à venir. 

« Stellar Scape » réunit les œuvres d’une vingtaine d’artistes, ingénieurs et chercheurs autour de l’imaginaire de l’astronomie et des nouvelles aventures spatiales. Les visiteurs, jeunes et moins jeunes, pourront admirer des créations artistiques immersives, des fragments d’astéroïdes et découvrir l’utilisation de l’IA prédictive. 

Cette exposition invite également à la réflexion sur des enjeux contemporains comme les déchets spatiaux, le point Némo et les débris humains dans l’espace.  

Informations pratiques :

du 22 juin 2024 au 26 janvier 2025 

Pavillon de la Citadelle de Namur 

du mardi au dimanche, de 10h à 18h 

adultes 10€, enfants 5€, gratuit pour les enseignants sur présentation de leur carte professionnelle. 

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site officiel :

Venez plonger dans l’univers fascinant de « Stellar Scape » et laissez-vous emporter par l’imaginaire de l’espace ! 

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Référentiel de compétences de l’approche STEAM

Soucieux d’être cohérent face à la définition de l’approche STEAM et aux compétences  véhiculées au travers du certificat en éducation aux ST(E)AM, un groupe de travail composé d’experts de l’UNamur, la Henallux, Technobel, la HEAJ et FormaNam, s’est penché sur la construction d’un référentiel de compétences de l’approche STEAM

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Les filles boudent-elles vraiment les sciences ?

« À l’école primaire, deux tiers des enfants ont un intérêt pour la science. Mais au cours des années d’école secondaire, le pourcentage de filles intéressées par ces matières chute de façon spectaculaire ». À Namur, Julie Henry, Docteure en didactique de l’informatique et en sciences de l’éducation posait la question suivante: « les filles, boudent-elles vraiment les sciences… ou sont-elles poussées à les bouder » ?

La scientifique s’adressait aux professeurs de sciences du secondaire, réunis à l’UNamur dans le cadre de leur 60e Congrès des Sciences. Cette grande réunion annuelle, organisée sur deux jours, permet aux enseignants de se retrouver autour de thématiques d’intérêt pour leur profession, et ce à quelques jours de la rentrée scolaire.

Se méfier des stéréotypes de genre

L’objectif de la conférence de Julie Henry était d’éclairer les enseignants sur la problématique des stéréotypes de genre dans le domaine des STEM (sciences, techniques ingénieurs et mathématique). « Si les filles se retrouvent peu nombreuses dans ces filières, est-ce vraiment parce qu’elles n’en ont pas envie ? », demande-t-elle.

« En réalité, quand les élèves de l’enseignement primaire arrivent dans le secondaire, 43% des garçons et 27% des filles se disent intéressées par les sciences et les technologies », indique celle qui depuis cet automne occupe le poste de cheffe de projets STEAM (acronyme dans lequel le « A » fait référence aux arts, à la créativité) à l’UNamur. Elle avance encore d’autres chiffres tirés de l’enquête internationale « Gender Scan 21 », qui a porté sur 32.000 personnes, dont 650 en Belgique. Le questionnaire de cette enquête a été complété principalement par des adultes, actifs dans différents domaines, mais également par 5.600 adolescents.

Ne pas négliger l’influence des proches, mais aussi des professeurs

Juste après l’arrivée dans le secondaire, l’enquête montre une croissance de l’intérêt des filles pour les sciences et les technologies. À 15-16 ans, elles seraient ainsi 33% à marquer un intérêt pour ces matières, alors que celui des garçons commence à chuter (25%). Une perte d’intérêt qui concerne ensuite autant les filles que les garçons quand ces jeunes arrivent à la fin de leurs études secondaires.

« Pour maintenir et développer l’intérêt pour les filières STEM, il faut donc intervenir dans le secondaire inférieur », dit Julie Henry. « Et là, l’influence des professeurs est prépondérante ». Les garçons (39%) et les filles (38%) disent que ce qui les a le plus influencés dans le choix de leur formation vers une filière STEM a été un de leurs professeurs de l’école secondaire. Les proches et la famille sont également de bons vecteurs de motivation, tout comme un événement ou une sortie, un forum « métiers » ou les médias. Par contre, les réseaux sociaux ne semblent jouer quasiment aucun rôle dans ces choix (4% et 7% à peine, respectivement).

Des proportions qui changent cependant si on s’intéresse aux formations et aux métiers du numérique. Ici, ce sont les proches qui sont les plus motivants (37% pour les garçons et 40% pour les filles) et nettement moins les professeurs (17% et 19% respectivement). « On ne peut pas choisir ce qu’on ne connaît pas », dit Julie Henry.

Plus globalement, si on s’intéresse aux raisons qui poussent les filles vers les STEM, ou plus exactement ce qui les écarte de ces filières, on retrouve la question des stéréotypes implicites de genre tout au long de leur vie, mais aussi des représentations erronées des métiers concernés. L’informatique, ce n’est pas qu’un truc de geeks ou de hackers!

« Dégenrer » le matériel pédagogique

« Pour cultiver l’intérêt pour les STEM et l’informatique, et le faire évoluer, il faut donc le susciter dans le secondaire inférieur et augmenter les connaissances et la confiance dans le secondaire supérieur », estime la scientifique.

En ce qui concerne les filles, cela passe par un environnement «friendly» qui leur fournit l’opportunité de «rattraper » l’expérience des garçon, acquise lors du temps libre, et de gagner en confiance. « Par exemple en regroupant les filles pour certaines activités, en ayant une attitude positive envers l’échec, en valorisant les activités où elles performent le mieux. »

L’idéal est de créer un premier contact avec les STEM plus tôt dans l’existence, avec les jeux d’enfants notamment. « En ce qui concerne l’informatique, mieux vaut ne pas mettre le codage pur en avant. Ce n’est pas satisfaisant intellectuellement pour les filles. Il faut davantage miser sur la créativité, sur le processus « réfléchir, concevoir, résoudre un problème », tout en tissant des liens avec la vie réelle et l’interdisciplinarité.

Les situations de compétition sont à proscrire. Par contre, emmener la classe à des événements, en excursion, lui faire découvrir des récits et des rôles modèles accessibles est à favoriser. Et, bien entendu, prendre avant tout conscience des stéréotypes et veiller à « dégenrer » le matériel pédagogique. Sans oublier de mettre d’emblée le focus sur les débouchés, avant même d’aborder le contenu des programmes », conclut la Dre Henry.

Un article de Christian Du Brulle pour le Dayli Science, 20 septembre 2022

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Trivial FMTTN

Un jeu pour découvrir le référentiel polytechnique

Pour se familiariser avec le référentiel de formation manuelle, technique, technologique et numérique (F.M.T.T.N.), Kathleen De Grove, enseignante-chercheuse à l’UNamur, et Dorothée Pauls, enseignante-plasticienne à la HEAJ, ont élaboré un jeu, le Trivial FMTTN. Le jeu propose aux participants de répondre à des questions « matière » qui s’assimilent à des questions de culture générale, et à des questions « référentiel » qui trouvent leur réponse dans le référentiel.

Ce jeu est un super outil de découverte, de compétition et de collaboration. De quoi passer un moment steamulant en équipe ! Alors prêt à jouer ?

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Hack’n Art

Découvrez Hack’n Art : l’exposition qui détourne les objets technologiques en œuvres d’art !

Les étudiants d’Architecture Transmédia de la Haute École Albert Jacquard ont collaboré avec le Pavillon, les artistes Felix Fisgus et Thomas Molles, le KIKKTechnobel et STEAMULI pour créer un événement de sensibilisation à l’approche STEAM et aux détournements artistiques.

Vous êtes enseignant.e et cherchez de l’inspiration ou êtes simplement curieux.se ? Venez découvrir le fruit de leurs efforts passionnés réalisé en une semaine, dans le cadre du Plan de Relance Wallon !

Infos pratiques :

Quand ? Le 23 mars 2024, de 10h à 16h

Où ? Le Pavillon, 65 route merveilleuse 5000 Namur

Accès libre

Bar sur place

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L’enseignement à l’heure des nouvelles technologies

L’équipe télé de Boukè media a consacré une émission spéciale au salon Sett Namur.

De l’intelligence artificielle à l’approche STEAM en passant par les filières techniques, on débat sur le fond et la forme des nouvelles technologies avec des experts de l’ Université de Namur , d’ Alimento Groupe et de FormaNam .